« Le fantôme est le trauma de l’autre » Bruno Clavier

La Psychogénéalogie part du principe que toutes les sources de nos problématiques ne viennent pas uniquement de l’enfance mais aussi de l’histoire de notre famille, de notre généalogie.

« Ce qui n’a pas pu se mettre en larmes et en mots s’exprime ensuite par des maux, faute de mots pour le dire. » Nina Canault

Maria Torok et Nicolas Abraham qui ont théorisé cette discipline parle de « fantôme » pour désigner une structure psychique et émotionnelle parasite venant d’un ou plusieurs ancêtres. C’est une émotion « mal digérée », « bloquée » d’un.e aïeul.e qui va être portée par les descendants.

Des études montrent maintenant l’impact biologique de traumas sur l’ADN : les symptômes peuvent être très forts et encombrants.

Le « fantôme » peut se manifester sur des générations puis dormir un moment et revenir ensuite. Il ne va pas être actif pour tout le monde : on télécharge les informations mais toutes ne s’expriment pas ! 

Parfois il n'y a pas d’évènement particulier mais des manques : des parents trop préoccupés par la survie qui sont en indisponibilité affective pour leurs enfants, l’absence de valorisation, de moyens… Ce peut être aussi des émotions provenant de faits dit « positifs » : une grosse somme d’argent gagnée rapidement ou un modèle familial de grande réussite peuvent causer de grandes perturbations dans une famille et entrainer différentes réactions autour.

Il peut y avoir aussi des secrets ou tabous qui viennent peser lourd dans l’arbre généalogique…Tout cela créé des comportements, loyautés, croyances, limitations, enfermements, réactions, reproductions ou évitements… Cela se passe souvent de façon inconsciente et peut prendre beaucoup d’énergie !

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« En faisant votre génosociogramme, vous allez vous interroger sur vos loyautés familiales, ouvrir « le grand livre des comptes » où sont consignés les dettes et les mérites, éclairer le type de justice – et d’injustice – que pratique votre famille, voir quels sont vos modèles familiaux et qui les incarne. Ce « grand livre » est unique. Il concerne spécifiquement votre famille. C’est elle, en effet, qui a élaboré toutes les règles qu’il renferme. » Anne Ancelin Schützenberger

La Psychogénéalogie propose d’élaborer et d’étudier un génosociogramme (= l’arbre généalogique avec plus d’informations). Ce processus permet de mettre à distance son histoire et la grande histoire familiale, pour y mettre de la lumière, repérer les répétitions et poser du sens sur ce qui se (re)joue. Puis un travail de libération peut avoir lieu pour soi et sa descendance !